jeudi 11 octobre 2012

Dossier de presse.

Comme je l'ai déjà dit, les éditions Glénat ont assuré et ont mis le paquet sur cette série au niveau communication aussi. 
Voici par exemple le dossier de presse, plutôt efficace !
Sous la photo, je vous ai mis l'intégralité de l'interview que je leur ai consacré et qui sert de support pour tous les médias souhaitant communiquer sur la série. 
Profitez-en en général ce n'est destiné qu'à la presse et vous y apprendrez des infos sur la série et le parcours qui a mené !
-Voilà plus de 10 ans que vous n’aviez pas réalisé un album dans sa globalité (scénario, dessin et couleur). Qu’est-ce qui vous a donné envie de ce grand retour ?
C’est l’envie d’avoir de nouveau une maîtrise totale sur une histoire que je porte depuis de longues années, c’est vraiment lié à cette série en particulier.
Sur les derniers tomes de Kookaburra, je concevais le scénario et réalisais le dessin des pages, mais j’étais accompagné à la mise en couleur par Sébastien Lamirand qui sait rendre très brillamment les ambiances de science-fiction et cela me convenait parfaitement.
Mais sur Ultime voyage en Alchimie, j’avais besoin de me prouver certaines choses dans ce domaine-là, surtout des envies d’ambiances que j’avais en tête, notamment les scènes de nuit à Prague ou encore dans les deux sanctuaires.
Au final, malgré le temps supplémentaire nécessaire à la colorisation, je suis vraiment content du rendu de ce premier chapitre, et plusieurs amis auteurs m’ont confirmé que j’avais eu raison de faire ce choix lorsqu’ils ont vu les pages terminées.
Mais à partir du tome 2, la mise en couleur se fera à deux mains, car sans en dévoiler de trop pour ne pas déflorer la fin du premier tome, deux rendus différents seront nécessaires. Je peux déjà annoncer que c’est un autre coloriste prénommé Sébastien qui m’accompagnera, Sébastien Gérard, dont le travail sur l’album Sept Dragons m’a subjugué (nda : d’ailleurs il a réalisé les superbes couleurs de la couverture du tome 1 d’Ultime voyage en Alchimie).

-La série est imprégnée de références précises issues de la science de l’alchimie, et on peut même y croiser ses plus éminents représentants. Comment avez-vous mis le pied dans ce domaine méconnu ?  Qu’y avez-vous trouvé qui vous passionne et vous donne envie de transmettre votre passion ?
Voilà deux très bonnes questions. S’il est vrai que de nos jours on a un peu oublié l’alchimie, tout juste est-elle évoquée au fond des librairies dans les rayons consacrés à l’occulte ; les ouvrages qui y ont été consacrés à travers l’Histoire sont innombrables et l’engouement pour l’art hermétique à touché jusqu’au plus hautes sphères du pouvoir, des rois et des empereurs jusqu’aux papes. Cela tient évidemment aux deux fabuleuses promesses inscrites au cœur même de l’alchimie : la fabrication de l’or et la préparation de la panacée, richesse et vie éternelles… Tout ce dont les gens de pouvoir ou ceux qui désiraient y accéder pouvaient rêver !
Si je m’y suis intéressé c’est que d’une part et depuis toujours, je suis très curieux de tous les mystères de la vie et parallèlement je suis un sceptique, au sens philosophique et non au sens commun du terme, c’est-à-dire que j’ai pour principe qu’il n’y a rien de certain (en opposition au dogmatisme). Dans l’univers à la fois relativiste et quantique qu’est le nôtre, c’est probablement la seule conduite raisonnable à tenir ;-)
Quand vous mélangez ces deux aspects, vous vous retrouver à creuser plus en profondeur les sujets et leurs acteurs, pour tenter de mieux les discerner et les appréhender, voir s’il n’existe pas un sens caché, plus profond ou plus calculé parfois. D’ailleurs mes scénarii sont souvent à l’image de cette façon de penser, ce qui est assez logique.
À propos de l’alchimie, ce que j’y ai trouvé à force de creuser, c’est l’intime conviction que le véritable secret des alchimistes n’a jamais été de fabriquer de l’or (même si on ne doit pas exclure qu’’ils ont peut-être trouver les secrets pour y parvenir), c’est un des nombreux leurres qu’ils ont créés et dont ils ont joué. Les textes des « véritables » adeptes ne sont absolument pas empreints de matérialisme, ils vivaient (et vivent encore pour de rares adeptes contemporains) leur art comme un sacerdoce, une quête longue de plusieurs décennies, ce qui colle assez mal avec une volonté d’acquérir rapidement une immense fortune, il faut en convenir. Leur véritable but était au travers des opérations de transmutation des métaux, la recherche et l’accès à la Lumière, avec un grand « L » comme ils l’écrivent et cette majuscule fait toute la différence ! Pour les précisions sur ce point, il faudra lire la série bien évidemment…

-On sent une proximité de la série avec l’univers du jeu, dans tout ce qu’il a de plus noble. Êtes-vous un adepte vous-même du jeu de rôle, du jeu vidéo ?
Jeune, j’ai beaucoup joué aux jeux vidéo, surtout à ses débuts dans les années 80 sur console Atari, CBS ou Séga. Bien sûr en 2000 j’ai craqué pour la PS1 et avec un ami, nous passions des heures à nous affronter sur Wipeout 2097 et Tekken 3. Mais j’avoue que la BD m’a pris tellement de temps depuis, que je suis totalement passé à côté des jeux de nouvelle génération (notamment ceux en ligne). Heureusement des auteurs très joueurs comme Louis, Grey, Peru ou Briclot me font des « piqûres de rappel » pour ne pas que je vieillisse trop idiot ;-)
Quant aux jeux de rôle, je n’ai pas eu de la chance d’avoir un groupe d’amis qui y jouaient, donc, pour la version « sur plateau », je n’ai jamais pratiqué.
En revanche j’ai participé à nombre de GN (jeux Grandeur Nature), sur des scénarii post-apocalyptiques dans les galeries d’une ancienne champignonnière… Mémorable !
Pour en revenir à la série, j’ai voulu placer l’univers du jeu en trame de fond du premier tome (sans en faire une notice sur la façon précise de jouer à Quintessence), car le jeu va s’avérer être un ressort capital dans la trame et la compréhension globale de l’histoire.
Il est encore un peu tôt pour en dire plus, mais j’aimais beaucoup cette notion du jeu, car lorsqu’on y pense, elle est ambiguë. Pour qu’un jeu, symbole de fiction s’il en est, fonctionne, pour que sa magie opère, on doit y jouer réellement… Cet étonnant paradoxe me plaisait beaucoup comme base scénaristique !

-Plus généralement, vos albums ont (presque !) toujours baigné dans la science-fiction, mais pas cette fois. Dans Ultime voyage en Alchimie, on est dans un type de récit nouveau pour vous, pourquoi ce choix ?
Il est vrai qu’en bientôt 15 ans de BD, étrangement, j’ai presque toujours travaillé sur des séries de science-fiction ou d’anticipation. Pourtant ado, en plus des Goldorak et Albator, je dessinais sur les murs de ma chambre, des chevaux ailés que montaient des guerrières à demi nue ;-)
À vrai dire j’aimais autant le fantastique que la SF et pourtant c’est la première fois que je dessine en BD ce type d’univers.
Comme en parallèle j’apprécie les récits contemporains qui mêlent action et ésotérisme, je me suis créé une histoire sur mesure réunissant donc ces trois thèmes : ésotérisme, contemporain et fantastique.
Un cocktail auquel je crois beaucoup…

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